"Il ne fit pas beaucoup de miracles, à cause de leur manque de foi."
Ave verum Corpus natum de Maria Virgine,
vere passum immolatum in Cruce pro homine.
L'Hostie, la vraie Croix, l'Enfant dans la crèche: Emmanuel, Dieu-avec-nous, "Je Suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde."
Pouvons-nous comprendre en cette atmosphère d'idéalisme philosophique forcené, et dégradé en virtuel même HD, que pour nous l'essentiel de la vraie foi est dans son contenu: le Verbe Incarné, l'Homme-Dieu, Notre Seigneur Jésus Christ, mort et ressuscité, entré dans la gloire et qui reviendra comme Juge universel à la fin des temps, toujours avec nous comme il l'a promis, Source vivante et substance de tout ce qui est chrétien, de Qui procède incessamement, hier aujourd'hui et toujours, l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la Vie.
La tentation de notre temps pour l'Eglise, comme en ont averti les derniers Papes est celle de l'autosuffisance, de l'autoréférence, au point de penser même se réinventer et se redéfinir elle-même. Une tentation d'orgueil due aux infinies richesses dont son Epoux l'a parée. "Je connais ta conduite: tu as la réputation d'être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui est en train de mourir, car je n'ai pas trouvé que ta conduite soit parfaite devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu la Parole; garde-la fidèlement et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai te surprendre. Mais chez toi, à Sardes, il y en a quelques uns qui n'ont pas sali leurs vêtements; habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l'ont bien mérité." (Ap 3, 1-4)
C'est là que saint Joseph, protecteur de la sainte Eglise, est un merveilleux modèle par son humilité et un puissant intercesseur par ce qu'il est. Le Saint Père a fait rajouter sa mention au coeur de toutes les prières eucharistiques, achevant ainsi ce que son saint prédécesseur Jean XXIII avait initié sur le Canon Romain. Or il passe dans l'énumération avant les Apôtres, de même que l'Eglise elle-même est précédée par la Vierge Marie, la Mère de Dieu, qui surpasse en dignité toutes les créatures, bien qu'elle soit membre de l'Eglise, le plus éminent, et elle est son modèle quant à la virginité pour la pureté de la foi, et quant à la maternité pour la fécondité du Ministère et des Charismes.
Tout s'éclaire en prenant les choses par le Haut comme le fait saint Paul dans la Lettre aux Ephésiens, le cantique splendide de la prédestination avant la création du monde: Dieu nous a choisis dans le Christ, il nous a connus et aimés, et finalement rejoints et sauvés en Jésus Christ. De sorte que nous n'oeuvrons pas à un progrès linéaire constant que nous mènerons jusqu'à la plénitude du Christ: au contraire, nous découvrons peu à peu la place qui est la nôtre dans le Mystère du Christ déjà accompli, et nous tâchons de la rejoindre par chutes et relèvements avec le secours de la grâce, jusqu'à nous y conformer, nous y couler tout entiers, nous y lover pour l'éternité, car elle est dans son Coeur.
Dans un unique décret de prédestination, Dieu a vu le Christ et sa Mère, selon la lettre du dogme défini par Pie XII; un regard qui s'étend ensuite à saint Joseph et saint Jean Baptiste le Précurseur. Certes, la Tradition d'Orient et d'Occident mentionne le Baptiste d'abord, comme occupant la deuxième place, à droite et à gauche du Christ; mais il n'est pas impie de penser que cela est du en fait à la discrétion de saint Joseph, que le Seigneur se plaît désormais à manifester aux temps modernes. Car si le Précurseur est le sceau des préfigurations anciennes, et la plus ressemblante en sa conception, sa naissance, sa prédication et sa mort; saint Joseph, lui, et malgré son nom de patriarche, a été associé à l'intimité des réalités nouvelles explicites: et il l'a été au titre de sa consécration à Marie: "ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, car ce qui est conçu en elle vient de l'Esprit Saint." Après quoi seulement, viennent les Apôtres, les évangélistes, les martyrs et tous les saints; et finalement nous autres, les chrétiens vivants et fidèles défunts.
Tous et chacun, déjà reconnaissants d'être de ce nombre là, suppliant pour le don de la persévérance finale au bon combat de la foi, toujours vivant dans l'espérance très sûre de l'éternité bienheureuse, parce que le Seigneur l' a promis, et qu'il tient toujours ses promesses.
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