12 mai 2020

"Je vous donne ma paix; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne."


Avec le déconfinement qui s'amorce, nous avons la très grande joie de nous retrouver non seulement dans le Seigneur spirituellement, mais aussi dans la célébration du saint Sacrifice de la Messe et la communion sacramentelle pour ceux qui le peuvent. Et une nouvelle fois, nous constatons que le Seigneur vient nous retrouver par sa Parole exactement dans ce que nous sommes en train de vivre. Ne serait-ce qu'au premier degré: "je m'en vais, et je reviens vers vous". Après deux mois où il nous manquait, nous revoilà avec lui. Et il nous donne sa paix. Ah oui, formidable, mais enfin, pour tout dire, nous restons encore profondément marqués, secoués, ébranlés par ce que nous avons traversé; alors il ajoute "Que votre coeur ne soit pas bouleversé ni effrayé." En fait, nous avons manqué de foi.

Car le Seigneur nous révèle le secret de sa paix. Remarquons tout de même, que le seul fait de sa Parole souveraine devrait nous suffire pour le croire et entrer dans la paix qu'il nous donne. Mais quel est donc le contexte de ses paroles? La Passion vient de commencer: l'enfer est déchaîné, tous les démons sont dehors pour perpétrer le péché le plus grave, le rêve, ou plutôt le cauchemar absolu: atteindre Dieu et le mettre à mort. Et c'est précisément le moment où Jésus affirme: "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix." d'où lui vient cela? Il le dit clairement à la fin du passage que nous venons d'entendre: "Voici qu'il vient le prince de ce monde: sur moi, il n'a aucun pouvoir. Mais il faut que le monde sache que j'aime le Père et que je fais comme le Père m'a commandé."

Pour recevoir et demeurer dans la paix de Jésus, non pas à la manière du monde, il faut donc deux choses. Premièrement: se détacher résolument du mal; même s'il nous domine, si nous sommes encore dans pleins de péchés, ne pas nous y attacher ni complaire, mais renoncer à tout cela et crier de toute notre âme vers le Seigneur qu'il veuille bien nous sortir de là; refuser toute complicité avec le mal, et au pire le subir seulement, tout tournés vers le Sauveur. Sur moi il n'a aucun pouvoir. Deuxièmement, faire la volonté du Père, obéir aux Commandements, avec confiance et courage. On nous l'avait dit, mais maintenant nous le savons d'expérience: tout ce qui arrive est soit positivement voulu par Dieu, et c'est magnifique; soit permis par Dieu, parce qu'il pourra en tirer un plus grand bien. C'est pourquoi saint Paul n'hésite pas à écrire, sous l'inspiration de l'Esprit Saint: "tout concoure au bien de ceux qui aiment Dieu." On le voit, dans le monde nouveau, comme dans le monde d'avant, on est toujours appelé à la conversion.

Voici la suite de ce que nous lisons dans l'Appel pour l'Eglise et pour le monde.
"Nous demandons instamment aux medias de s'engager activement dans une information objective qui ne pénalise pas la dissidence en recourant à des formes de censure, comme cela se produit couramment sur les réseaux sociaux, dans la presse et à la télévision. L'information correcte exige qu'un espace soit accordé aux voix qui ne sont pas alignées sur la pensée unique, permettant aux citoyens d'évaluer consciemment la réalité, sans être indûment influencés par des interventions partisanes. Une confrontation démocratique et honnête est le meilleur antidote au risque de voir imposées des formes subtiles de dictature, vraisemblablement pires que celles que notre société a vu naître et mourir dans un passé récent."

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