"Pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples?"
Dessin de Henri Daillière
Aujourd'hui, Messe votive pro Ecclesiae defensione en forme extraordinaire, ce qui nous permettait d'avoir en prime, si l'on ose dire, les oraisons de la messe votive du Sacré Coeur puisque nous sommes Vendredi, avec en écho l'oraison du troisième Dimanche après Pâques, excusez du peu!
"Dieu qui par la lumière de votre vérité, éclairez ceux qui s'égarent, pour les aider à retrouver le droit chemin, accordez à tous ceux qui portent le nom de chrétien la grâce de rejeter ce qui est indigne de ce titre et de pratiquer les vertus qu'il exige."
C'est qu'en effet, il nous semble comprendre, que la dimension strictement sanitaire de la pandémie, commence à être derrière nous. Dès lors, les conséquences économiques, sociales et politiques du phénomène pointent sur le devant de la conscience, en même temps que chacun s'éveille à une évaluation plus objective des obligations, interdictions, contraintes qui continuent de peser sur les libertés personnelles et publiques, d'autant plus douloureusement que tant d'incohérences défient la raison. Dans ce contexte, un appel est lancé hier soir 7 mai, avec le retentissement mondial d'une publication en plusieurs langues,"pour l'Eglise et pour le monde, aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté", par quelques cardinaux et évêques, rejoints par un certain nombre de laïcs.
Le ton de gravité n'échappera à personne; la dimension planétaire de l'expression est frappante, parce qu'elle prend le relais de la mondialisation habituellement pratiquée par les locuteurs officiels, celle-la même qui vient de subir le zoom terrible de la Covid-19 (laquelle devrait être traitée grammaticalement au féminin, selon l'Académie Française, puisque le nom du propagateur est pris pour désigner la maladie: voilà qui est fait). L'Eglise, le genre humain: concepts appropriés à une sorte de Vigile de Pentecôte.
"En ce temps de très grave crise, nous pasteurs de l'Eglise catholique, en vertu de notre mandat, considérons comme notre devoir sacré de lancer un appel à nos confrères dans l'épiscopat, au clergé, aux religieux, au peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté. Cet appel est également signé par des intellectuels, des médecins, des avocats, des journalistes et des professionnels, qui en partagent le contenu."
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