AVE, AVE, AVE MARIA!
Aujourd'hui, Notre Dame de Fatima, Notre Dame du Rosaire, Notre Dame des Victoires. Nous avons tout de même un serrement de coeur, en pensant qu'il y a plus de cent ans, la Vierge Marie affirmait, pour notre bien et salut: "Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Coeur Immaculé". Et en encouragement elle confirmait: "À celui qui embrassera cette dévotion, je promets toutes les grâces nécessaires à son salut." Mais qu'en avons-nous donc fait? Et pour un 13 mai, en pleine pandémie, et avec le battage invraisemblable que nous subissons depuis des semaines et des semaines, où sommes-nous? Quelle motivation?
Comment ne pas constater que nous avons largement mérité ce qui nous arrive et même bien pire encore, si ce n'était la douce pitié de notre Dieu! Un miracle effrayant vu par des dizaines de milliers de personnes, des prophéties d'une précision confondantes à l'ampleur mondiale de deux guerres apocalyptiques, la signature du pontificat de lumière que fut celui de Karol Wojtila devenu saint Jean Paul II, le recoupement avec la Miséricorde divine, confirmé par un centenaire des apparitions partiellement recouvert par le Jubilé de la Miséricorde divine en raison d'une volonté expresse de François, la béatification puis canonisation coup sur coup de François et Jacinthe, en authentification de la dévotion au Coeur immaculé de Marie qui, apparemment, rend saint en deux ans! Qu'avons-nous fait?
Incapables même, en réponse aimante à la demande de Marie, de dire simplement à la fin de chaque dizaine de chapelet: "O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre sainte miséricorde." Autant pour nous-mêmes que pour les pauvres pécheurs. La charité s'est-elle donc refroidie à ce point: ce ne serait pas étonnant, puisque la procède de la foi, comme le Saint Esprit procède du Verbe! C'est en n'hésitant pas à montrer l'atrocité de l'enfer aux enfants, non sans les avoir d'abord assurés qu'elle les prendrait avec elle au Ciel, que la Vierge Marie a obtenu leur généreuse adhésion à cette dévotion de son Coeur immaculé. En tout cas, laissant au Saint Père et aux Evêques du monde entier ce qui les concerne, pour ce qui est de nous, les fidèles du Christ: le chapelet quotidien avec l'oraison jaculatoire à la fin de chaque dizaine, les cinq premiers Samedis du mois en réparation avec confession et communion, les prières et les sacrifices pour la conversion des pauvres pécheurs "au Seigneur pour votre amour, pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des offenses contre le Coeur immaculé de Marie", et pour le Saint Père.
Avouons que nous ne croyons pas qu'il y ait un enfer, et donc nous n'avons cure de rien; et notre amour de Dieu est purement sentimental ou notionnel, le petit truc qui fait bien dans certains milieux sélects, mais certainement pas existentiel, suspendu tout entier au Salut qui nous vient de Jésus Christ. Pourtant, à nous aussi, Elle a promis le Ciel si nous embrassons cette dévotion comme en "rescue", identique à la Miséricorde divine "comme ultime planche de salut": mais comme nous ne nous déclenchons pas encore, elle va nous montrer un tout petit coin de l'enfer, on le voit peut-être déjà poindre, pour les mieux avertis, et ce sera difficile à supporter, sachons-le. Mais tant pis pour nous: nous pouvions avoir des "croix confites et trempées dans la confiture" comme disait saint Louis-Marie Grignion de Montfort, nous aurons un peu la crainte qui est le commencement de la sagesse, selon l'Ecriture. Pouvons-nous comprendre que nous nous sommes peu à peu barré toutes les routes: nous n'avons plus guère de choix?
D'ailleurs ce que nous lisons dans l'Appel pour l'Eglise et pour le monde est du même tonneau, si l'on ose dire.
"Enfin, nous rappelons, en tant que pasteurs responsables du troupeau du Christ, que l'Eglise revendique fermement son autonomie dans le gouvernement, dans le culte, dans la prédication. Cette autonomie et cette liberté sont un droit inhérent que le Seigneur Jésus Christ lui a donné pour la poursuite de ses propres fins. Pour cette raison, en tant que pasteurs, nous revendiquons fermement le droit de décider de manière indépendante de la célébration de la Messe et des Sacrements, tout comme nous exigeons une autonomie absolue dans les questions qui relèvent de notre juridiction immédiate, telles que les normes liturgiques et les méthodes d'administration de la communion et des sacrements. L'état n'a pas le droit de s'ingérer, pour quelque raison que ce soit, dans la souveraineté de l'Eglise. La collaboration de l'autorité ecclésiastique, qui n'a jamais été refusée, ne peut impliquer de la part de l'Autorité civile des formes d'interdiction ou de limitation du culte public ou du ministère sacerdotal. Les droits de Dieu et des fidèles sont la loi suprême de l'Eglise à laquelle elle ne veut ni ne peut déroger. Nous demandons que les limitations à la célébration des fonctions publiques du culte soient supprimées.
Nous invitons les personnes de bonne volonté à ne pas se soustraire à leur devoir de coopérer en vue du bien commun, chacune selon son état et ses possibilités et dans l'esprit d'une sincère charité fraternelle. Cette coopération, souhaitée par l'Eglise, ne peut cependant être dissociée du respect de la loi naturelle, ni de la garantie des libertés des individus. Les devoirs civils auxquels les citoyens sont tenus impliquent la reconnaissance par l'Etat de leurs droits.
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