"Je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi."

 Pas de meilleure définition et du Ciel et de la vie chrétienne pour ces temps de gestion de la crise sanitaire, que ce mot du Seigneur Jésus au coeur de sa prière sacerdotale: être avec lui; et tout est dit.

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Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

"Des loups redoutables s'introduiront chez vous et n'épargneront pas le troupeau."

Par les temps qui courent et les dénouements que nous pressentons, il  nous est bon de nous savoir pris dans la prière de Jésus s'offrant à son Père, nous ouvrant le Ciel, nous donnant un autre Défenseur pour être toujours avec nous, arrhes de l'éternité bienheureuse si nous persévérons jusqu'à la fin.

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"Je suis pur du sang de tous."

 Pourquoi donc en cette époque affreusement sécularisée, tout le monde parle-t-il de Dieu, de religion, chacun est expert en sa matière? On ne prend pas garde qu'en fait, on enferme ainsi Dieu et l'homme dans une relation dialectique qui aboutit invinciblement au mépris de Dieu et à l'orgueil de l'homme. CQFD. A l'inverse, nous découvrons dans l'intime de la prière de Jésus, ce mystère bouleversant: en réponse aux péchés des hommes et pour les sauver, Dieu a révélé les Sources de l'Amour, les Relations intra-trinitaires.

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"Nous n'avons même pas entendu dire qu'il y a un Esprit Saint."

Comment ne pas repenser, en ce temps de préparation à la Pentecôte, à l'Encyclique Dominum et Vivificantem de saint Jean Paul II, l'une des plus puissantes. Il y développe l'antagonisme évoqué par saint Paul dans la Lettre aux Galates, entre l'Esprit Saint et "la chair" entendons le monde dans sa caducité et son autosuffisance, porte d'accès de l'adversaire chez nous. Au point, comme y insiste l'Apôtre en plusieurs autres endroits, que sans l'Esprit Saint on est comme étranger au monde de Dieu.

A l'inverse, cette magnifique formule: "l'Esprit s'unit à notre esprit" pour rendre témoignage des oeuvres du Père et du Fils en vue de notre salut: alors nous savons, et nous pouvons correspondre et participer en vérité.

Plus prosaïquement, la Lettre aux Hébreux indique: la foi c'est avoir part à ce qui est invisible. Et l'Ecriture dit encore: la victoire sur le monde, c'est notre foi. Jésus le reprend à son compte quand il affirme: j'ai vaincu le monde. Non que lui-même ait la foi, il est au-delà dans la grâce d'union. Mais notre foi est une participation à la plénitude d'onction de sa sainte Humanité, en ses puissances spirituelles, semblables aux nôtres: sa mémoire, son intelligence, sa volonté. De sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce après grâce: non pas directement de sa Divinité à nous, mais par participation à ce que lui-même vit en plénitude, dans sa sainte Humanité.

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 "Que tu les gardes du Mauvais."

En cette veillée d'armes que constitue en quelque sorte le Cénacle, avant la manifestation de l'Eglise au monde, on est frappé par l'ambiance de gravité certaine. Intendante de tous les biens du Ciel, l'Eglise n'est pas appelée à la gloire terrestre, et sait qu'elle doit passer par la Croix comme son Maître et Seigneur. Loin de toute autosuffisance, elle reçoit continuellement de la Pâque du Christ et de l'Effusion de la grâce en sa sainte Humanité, la sainteté dans une réforme continuelle, car elle est mordue par le péché de chacun de ses membres, hormis la Vierge Marie sa Mère, dans le privilège de son Immaculée Conception.

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 "Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde."

 

Le Seigneur ne parle plus en images, mais ouvertement, et il révèle dans l'Esprit Saint les profondeurs de Dieu. Tel est le dépôt sacré de la Révélation en sa plénitude, transmis fidèlement dans l'Ecriture et la Tradition, garanti par le Magistère. Ce dernier n'est pas au-dessus de la Parole écrite et transmise, mais il en est le serviteur authentique afin que nous n'errions pas dans la Foi.

Le monde n'en a cure.. mais les catholiques vivent-ils de cette doctrine? Puisent-ils aux sources du Sauveur pour la vie éternelle? Messire Dieu est-il premier servi? Partagent-ils avec charité la connaissance des vérités qui sont la Vie? Le Saint Père dans sa première Encyclique "La lumière de la foi" expliquait: il y a beaucoup de lumière, mais seule la lumière de la foi éclaire-t-elle l'ensemble du chemin, depuis son origine dans le coeur de Dieu, jusqu'à son accomplissement dans la maison du Père, en passant par l'Incarnation, l'annonce du royaume, la Passion et la Rédemption par la Croix, la Résurrection et l'Effusion pascale de l'Esprit, et la Manifestation glorieuse à la fin des temps.

Notre Dame à Fatima l'a assuré: à la fin, mon Coeur immaculé triomphera.

 

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Fête de saint Mathias, Apôtre

"Ce Judas était l'un des nôtres, et avait part à notre ministère."

 Une insistance que nous retrouverons encore Dimanche, entre l'Ascension et la Pentecôte: ce Judas était l'un des nôtres et avait part à notre ministère. Cette parole est paradoxalement libératrice, tant pour les brebis que pour les pasteurs. Elle interpelle surtout le regard de foi que nous devons toujours porter sur l'Eglise, nous efforçant de la voir telle que le Seigneur lui-même la voit: en vérité. C'est ainsi que nous y trouverons le mieux la place qui est la nôtre et où il nous donne de porter du fruit par notre persévérance.

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 "Cette promesse, vous l'avez entendue de ma bouche."

.. s'est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Nous devons être taraudés par l'espérance surnaturelle, dont la Venue de l'Esprit Saint à la Pentecôte constitue les arrhes et le gage: comble de la Miséricorde et oeuvre de Justice. Mais lorsque le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? Si ces jours-là n'avaient pas été abrégés, nul n'aurait eu la vie sauve; mais à cause des élus, ils seront abrégés, ces jours-là.

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"Tout ce que possède le Père est à moi."

 Pour ce troisième jour des Rogations, messe votive de Notre Dame de la Merci, en réponse à l'appel du Pape pour un marathon de la prière, afin qu'elle arrête la pandémie et nous permette de retrouver nos libertés empêchées par la gestion de la crise sanitaire:

Dieu, Père des miséricordes, tu as envoyé ton Fils dans le monde, pour être
le rédempteur des hommes ; puisque nous vénérons sa mère comme Notre-
Dame de la Merci, accorde-nous de garder fidèlement et de promouvoir
partout dans le monde la vraie liberté de tes fils, que le Christ a obtenue
par son sacrifice. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et
pour les siècles des siècles. Amen.

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"Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu."

 Sommes-nous bien sûr que le Seigneur est notre premier interlocuteur, et notre partenaire principal en toutes nos affaires?

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et hier, il avait lu le testament de Christian de Chergé: "Quand un A-Dieu s'envisage" (en commentaire de la parole de Jésus: en vous tuant, ils s'imagineront rendre gloire à Dieu)

 

 "Je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai reçu de mon Père, je vous l'ai fait connaître."

De cette amitié du Verbe incarné, le Fils de Dieu venu parmi nous, nous n'avons cure: le monde tourne rond, et d'autant plus qu'il est mieux fermé. Nous n'avons pas besoin de Jésus Christ. Sauf que les choses ne vont pas aussi bien qu'on le prétend.

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 "Passe en Macédoine et viens à notre secours."

Passage bouleversant dans la première lecture de ce jour au Livre des Actes des Apôtres: c'est sur un songe de saint Paul que l'Evangile est passé en Europe. Et saint Luc ne manque pas de souligner une sorte d'urgence de l'appel, puisque le Saint Esprit empêche que l'on s'attarde en Asie mineure: le Saint Esprit a empêché, le Saint Esprit s'y étant opposé, etc.

Ce qui nous rend plus détestable encore l'indigence spirituelle de notre temps, alors que l'Europe est le seul continent dont la civilisation a été façonnée par les grands mystères chrétiens, alors que tous les autres, n'y ont accédé que dans un deuxième temps. Tandis que l'Arménie se proclame la première nation baptisée, la France, elle, est née de son Baptême.

Qui ne comprend pas cela, ne peut rien comprendre à ce qui arrive maintenant, et encore moins à son poste à tenir, si beau qu'il ne lui est pas permis de le déserter, pour reprendre un auteur anonyme de l'Antiquité chrétienne.

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"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime."

 Au fur et à mesure des discours après la Cène, nous pouvons mieux percevoir quelle dérive nous avons prise par rapport à la dimension proprement spirituelle et spécifiquement surnaturelle de notre foi, adossée à son contenu dogmatique objectif: je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ignore ce que veut faire son maître; je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j'ai reçu de mon Père, je vous l'ai fait connaître. 

Séduits par le sécularisisme induit par la techno-science, malgré ses échecs criants du moment, nous réduisons l'amitié de Jésus à sa dimension sentimentale, alors qu'elle nous revêt d'une dignité et d'une liberté souveraine: entre les amis tout est commun; nous sommes, comme dit saint Paul de son côté, héritiers de Dieu, co-héritiers avec le Christ.

 

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 "Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés."

Nous avons en première lecture, les Actes du premier Concile de Jérusalem. Ne pensons pas que ces vieilles affaires soient réglées pour nous sans une conversion, toujours à reprendre, à ce que fait vraiment Jésus en instaurant le culte nouveau en esprit et en vérité. 

Voyons donc comment saint Pierre s'exprime à ce propos: il ne faut pas tracasser les gens; il ne faut pas imposer aux disciples un joug que ni nous ni nos pères nous n'avons pu porter; pourquoi donc mettre Dieu à l'épreuve?

Qu'est-ce donc que mettre Dieu à l'épreuve? Et comment donc le Père aime-t-il le Fils, pour que nous soyons aimés ainsi?

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 "Demeurez en moi, comme moi en vous."

De l'allégorie de la vigne que nous retrouvons une nouvelle fois, il faut entendre l'avertissement: on peut en être retranché et tout perdre. Le temps de la possession bienheureuse n'est pas encore venu: c'est celui de la persévérance et du bon combat, pour garder la fois et rester fidèle. L'immense problème de la foi en notre temps, c'est d'occulter la nécessité de correspondre à la grâce, de demander et d'accueillir la possibilité de répondre à l'amour de Dieu, et d'y répondre effectivement de toute nos forces: premier commandement! Dieu n'en sera pas enrichi, mais nous terriblement appauvris, si nous ne persévérons pas jusqu'à la fin. Les prophéties apocalyptiques de Jésus lui-même, pointent cet unique enjeu qui tourmenta Benoît XVI vers la fin de son pontificat: le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?

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 "J'aime le Père et je fais comme le Père m'a commandé."

Quelle est donc cette manière que Jésus a de nous donner la paix, sa paix, qui n'est pas à la manière du monde? Il le dit à la fin de l'Evangile que nous venons d'entendre: voici qu'il vient, le prince de ce monde; sur moi il n'a aucun pouvoir, mais il faut que le monde sache que j'aime le Père, et que je fais comme le Père m'a commandé. Ce qu'il fait d'ailleurs depuis le premier instant de son Incarnation: en entrant dans le monde, le Christ dit me voici, ô Père, je viens pour faire ta volonté.

Dès lors, la paix est d'être plongé en Dieu et ne voir que lui et ainsi tout traverser les yeux fixés dans le siens. Ce que Jésus fait éternellement, il le fait dans sa sainte Humanité, et en sa Mère, et dans son Eglise, et en chacun d'entre nous: c'est cette Effusion du Père et du Fils qui a submergé toute iniquité.

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Fête des saints Philippe et Jacques, apôtres

"Seigneur, montre-nous le Père: cela nous suffit."

 Les explications trinitaires de la vie chrétienne rapportées par saint Jean dans les discours de Jésus après la Cène nous passent peut-être un peu au-dessus de la tête. Pourtant, il faut peut-être nous alarmer que de nos jours, y compris parmi les catholiques fervents et le clergé, voir le Père ne nous suffit plus du tout, parce qu'en fait, nul n'en a cure désormais. La "vision béatifique" comme expression de la vie éternelle est sortie de nos radars et même de nos perspectives. on mesure par là l'horreur de notre situation, même si elle semble encore indolore. Saint Paul avait pourtant averti l'Eglise depuis le commencement: l'Evangile tel qu'il est annoncé et transmis sans altération a la capacité de nous sauver; autrement, "c'est pour rien que vous êtes devenus croyants."

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 "Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron."

En convertissant saint Paul, le Seigneur ne lui faisait pas violence. Au contraire, il le libérait et répondait au désir le plus profond de son coeur: Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît tout. Bienheureuse espérance pour ces temps où le mal s'affiche partout et faussement en vainqueur!

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"Puisque vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle."

 L'avantage de la forme extraordinaire: aujourd'hui, messe de saint Joseph artisan, de première classe, 1er mai, et oraisons doublées de la messe en l'honneur et réparation au Coeur immaculé de Marie (22 août) puisque nous sommes le premier Samedi du mois. Un mois de l'année saint Joseph, pour que "l'Eglise prie Dieu avec insistance", selon le désir ardent du Saint Père: marathon que nous reprenons volontiers à notre compte, pour l'intention générale que nous puissions retrouver nos libertés empêchées par la gestion de la crise sanitaire.

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