31 mars 2021

 "C'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples."


Les temps particuliers où nous sommes, nous invitent à entendre au premier degré la parole de Jésus: c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. Vatican II avait remis à l'honneur l'expression d'église domestique pour désigner la famille. Reprenons conscience qu'elle n'est pas seulement source d'humanité, mais aussi un véritable lieu d'Eglise où le Christ se donne aux uns par les autres et réciproquement, rendant présent et agissant à travers notre pauvre amour, l'amour même de Dieu.

Les attritions extérieures nous font redécouvrir les consolations intérieures, justement au seuil du Triduum pascal.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

30 mars 2021

 "Amen, amen, je vous le dis: l'un de vous me livrera."


La seule évocation des trahisons dont Jésus va faire l'objet au cours de sa Passion, nous ouvre la perception de l'amertume qui cherche à submerger son âme. Quelle tristesse à en mourir, n'hésitera-t-il pas à dire. Et il se retrouvera peu à peu de plus en plus seul, les uns et les autres passant l'un après l'autre de l'autre côté de la barrière: ce que j'ai dit aux Juifs, je le dis maintenant à vous aussi; là où je vais, vous ne pouvez pas aller. Jésus est bien le seul Sauveur; c'est lui qui porte tout.

Mention particulière cependant, pour la Mère de Dieu en ses privilèges uniques, venant déjà de la Mort de son Fils: non pas rachetée mais préservée du péché originel, élevée en corps et en âme à la gloire du Ciel au terme de son parcours terrestre. Le mystère de sa compassion, insondable pour nous, comportera le glaive de douleur en son âme, en même temps que la mort déchirera la sainte Humanité du Rédempteur.

Etreints par la trahison universelle en notre temps, comment ne pas raviver aux trois Jours Saints de Pâques, notre disponibilité à répondre à l'appel de Notre Dame à Fatima, de Jésus miséricordieux, de prier pour la conversion des pécheurs et d'offrir pour eux ces sacrifices de notre humble fidélité au devoir d'état, afin qu'ils aient le temps de faire pénitence et ne soient pas damnés.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

29 mars 2021

 "Six jours avant la Pâque."


Depuis hier, les temps eux-mêmes ont une sorte de sacramentalité qui nous permet d'entrer dans les mystères de notre Salut à la suite de Jésus: ce qui s'accusera à partir de Mercredi soir, dernière messe avant que la célébration du Mystère pascal ne prennent le pas sur toute chose. Le Jeudi soir, le Vendredi à 15h, Samedi et dans la Nuit très sainte, mère de toutes les veillées.. No comment.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation.


28 mars 2021

Dimanche des Rameaux et de la Passion

 "Vous verrez le Fils de l'homme venir sur les nuées."


On peut se demander pourquoi ce triomphe éphémère des Rameaux, dans l'âme du Christ, alors que tout a déjà basculé vers la Passion? Peut-être pour honorer les promesses à Israël: le peuple a effectivement acclamé son roi, le Messie fils de David, qui n'a pas manqué de se présenter, tout exposé qu'il est. Sans doute aussi pour permettre à ceux qui l'aiment, si imparfaitement, de pouvoir dire leur amour et leur joie pour le Seigneur. Merveilleuse condescendance où Jésus lui-même voudra trouver consolation, comme pour sa Mère.

Mais la Passion qui se profile immédiatement, dira les exigences d'un amour qui entend vaincre à jamais la mort et le péché. Et il faudra consentir à ce que tous souffrent: par lui avec lui et en lui, et lui-même plus que tous, Source et Sommet, l'Homme des douleurs. Dont le grand cri marquera le déchirement de la sainte Humanité d'avec sa Mère, plus encore que la séparation en la mort, de l'âme et du corps.

Et le troisième jour, il ressuscitera.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

27 mars 2021

 "Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui."

Au seuil de la Semaine Sainte, le syndrome de Caïphe: prétendant sauver le Temple, il provoque sûrement sa perte, parce qu'il se pose au-dessus de la Vérité et de la Justice. Tout y est: la jalousie, le calcul, l'esprit du monde, l'intérêt personnel, le déni, les beaux sentiments, l'hypocrisie, la récupération, l'abus de pouvoir, la délation, la lâcheté, la vanité, le blasphème. Toute ressemblance avec des situations ayant existé ou pouvant exister, dans quelque sphère que ce soit, n'est pas fortuite: c'est encore et partout le même mystère d'iniquité, et le même Mystère de la Piété qui s'apprête à en triompher.


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26 mars 2021

 "Jean n'a pas fait de miracle, mais tout ce qu'il a dit de celui-ci était vrai."

Je me dis depuis longtemps que cette phrase de l'Evangile selon saint Jean serait une magnifique épitaphe! L'enjeu de notre temps est celui de la Vérité. Quand le mensonge est omniprésent, sapant à la base toute possibilité de vie véritable, savoir la vérité sur Jésus, et en vivre, la proclamer, à temps et à contre-temps, avec le souci d'instruire et de sauver. C'est le fruit du mystère de la Pentecôte: la grâce de la vérité, et la joie de la partager; le Consolateur promis est l'Esprit de Vérité et de Force. En nous donnant son Fils, Dieu nous a tout donné. Dès lors, celui qui sait la Vérité sur lui, repose en Lui: l'intelligence est illuminée; la volonté comblée; de mort qu'il était, il est devenu vivant.


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25 mars 2021

Solennité de l'Annonciation

 "Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi."


Les apparences totalement discrètes de l'Annonciation ne doivent pas nous induire en erreur quant à l'énormité de l'Evènement: la plus grande oeuvre que l'Esprit Saint, c'est-à-dire l'Amour du Père et du Fils, ait accomplie dans toute l'histoire de la Création et du Salut. De sorte qu'avec le Verbe incarné, avec la Mère de Dieu, et avec la béatitude créée, nous dit saint Thomas, nous touchons pour ainsi dire à l'Infini. Ce sont là, en effet, les points où Dieu touche sa créature, si l'on peut dire, sans autre médiation que sa divinité même.

Union hypostatique de la sainte Humanité de Jésus à la Divinité, dans la Personne même. Maternité divine de la Vierge Marie, dans la constitution même du Christ, vrai Dieu et vrai Homme. Actuation de l'âme par Acte divin dans la béatitude créée. Tous les mystères de la foi et de la vie chrétienne, de la grâce et de la gloire, manifestent la plénitude insurpassable de cet Instant de l'Incarnation, dont ils sont la participation. C'est dire la portée décisive de ce dogme, et le besoin irremplaçable des Sacrements pour notre salut, éminemment l'Eucharistie: vrai Corps né de la Vierge Marie, qui a souffert la Croix, en les plaies désormais glorieuses de son immense Intercession.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation.

 

24 mars 2021

 "Je suis la Résurrection et la Vie."


Evangile de la résurrection de Lazare, avec un jeune catéchumène, lectures au choix de la 5ème Semaine de Carême. Il est clair que Jésus fait une prophétie de sa propre résurrection. Mais l'Evangile comporte aussi au moins deux leçons sur le Baptême. La première est de plus en plus ignorée: le péché devrait nous faire horreur, car il est une putréfaction de l'âme, que Jésus confirme à sainte Faustine en révélant la Miséricorde divine: si une âme était en totale putréfaction par les péchés, et si elle se tournait vers ma miséricorde avec confiance, je la ressusciterai et elle louera ma Miséricorde dans l'éternité bienheureuse. La deuxième, c'est que nous sommes baptisés pour la Vie éternelle, que la vie chrétienne anticipe pour nous ici-bas. Or nous découvrons dans la prière de Jésus, que lui-même n'a pu aller jusqu'à entrer dans la mort, soutenu par la certitude absolue de ressusciter. Il en est de même pour nous: cette conviction doit nous habituer absolument, elle nous permettra la traversée d'ici-bas sans chavirer à l'heure de la mort. C'est ainsi que la foi est elle-même la preuve de sa propre vérité, comme tout ce qui est de Dieu.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

23 mars 2021

"Si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés."

Peinture originale de Nadia-Marie FORNEROD

 Un théologien contemporain a dit ceci: finalement, la Rédemption est l'exposition sur le Calvaire, de la Filiation éternelle de Notre Seigneur Jésus Christ, révélant ainsi l'amour infini du Père et sa Justice; et pris entre le Père et le Fils, c'est à dire dans l'Effusion de l'Esprit Saint, tous les péchés passés, présents et futurs sont réduits et finissent par disparaître. Il ne reste plus que Dieu, son Amour, et la Vie qu'il donne à tous ceux qui regardent vers Lui avec foi.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

22 mars 2021

"Va, et désormais ne pèche plus."

 

Devant la femme adultère, il faut réussir à sortir de nos conceptions de la justice, où nous devons nous arranger sans Jésus. La grande annonce, c'est que Jésus est là. Le Rédemtpeur a tout pris sur lui, tout réparé, tout expié. C'est à partir de là, plus exactement à partir de lui, qu'il nous faut faire justice: c'est à dire être juste et non plus pécheur, puisqu'il nous justifie, il nous rend réellement justes, il nous rend au bien, d'esclaves du mal que nous étions devenus. Voilà tout.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

21 mars 2021

"C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci."


 On ne sait pas toujours que les Offices de la Semaine Sainte, pour importants qu'ils sont, ne sont pas précisément "de précepte".C'est la raison pour laquelle, notre mère la sainte Eglise, fait porter sur les Dimanches la séquence des trois jours saints de Pâques, pour que ceux qui vont à la messe le Dimanche puissent participer au mystère pascal, source et sommet de toute l'Année liturgique.

Ce Dimanche est donc celui de l'Agonie du Seigneur: "Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire? Père, sauve-moi de cette heure?" Dimanche prochain les Rameaux, on lit l'Evangile de la Passion qu'on interrompt quelques secondes au moment de la mort de Jésus en Croix pour se mettre à genoux. Le Dimanche suivant est celui de la Résurrection.

Dès lors, l'essentiel est de suivre Jésus, et de regarder comment Dieu met en déroute l'adversaire, pour sauver le monde: quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

Sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi

Préparation au Mariage - Session 4

Ethique des époux 1

20 mars 2021

 "Jamais un homme n'a parlé de la sorte!"


La sainte Humanité de Jésus a une telle Onction qu'outre son union à la Personne du Fils, elle rayonne en une attraction incomparable sur tous. Emmanuel, Dieu-avec-nous. Or au lieu de s'ouvrir à cette bienveillance offerte, nous jugeons et nous condamnons, obscurcissant ainsi la lumineuse Visitation pourtant encore accessible: Je Suis avec vous jusqu'à la fin du monde.

Notre société hypermédiatisée, est passée maîtresse dans l'art de couper les cheveux en quatre, comme l'on dit, d'enfermer dans la petite phrase, et selon la belle expression du Maître, de filtrer le moustique pour engloutir le chameau. On se damne alors non pour la gravité de ses péchés, mais par la bêtise de sa vanité, qui fait manquer le Sauveur.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

19 mars 2021

Solennité de saint Joseph

 "Ton père et moi, nous t'avons cherché, tout angoissés."


Le plus bel éloge de saint Joseph se trouve sans doute sur les lèvres de Jésus lui-même, au chapitre 5 de l’Evangile selon saint Jean : « Tout ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement : car le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu’il fait. » Evidemment le Seigneur révèle ici sa filiation éternelle et le mystère de la très Sainte Trinité : mais Jésus n’a pas pu dire ces paroles sans avoir en même temps devant les yeux l’image de saint Joseph, dans la maison de Nazareth et son atelier de charpentier. Une sorte de juxtaposition du Père éternel et de saint Joseph que nous retrouvons aussi dans l’Evangile de la solennité, en saint Luc : « mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi nous t’avons cherché, angoissés. » Réponse de Jésus : « Pourquoi m’avez-vous cherché ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait ; il rentra avec eux et il leur était soumis ».

Pourtant, malgré ces paroles sans équivoque de l’Ecriture, -l’Evangile que nous venons d’entendre parle par deux fois de « ses parents »-, nous avons quelque réticence, avouons-le, à considérer que saint Joseph soit en vérité le père de Jésus. C’est qu’en notre époque d’érotisation exacerbée, il nous semble que sa paternité soit comme l’ombre d’elle-même, on comprend pourquoi. Or saint Jean Paul II remarquait déjà ceci : tout les papa du monde ont la révélation de leur paternité, non pas par l’oeuvre de chair elle-même, mais sur la parole de leur épouse qui leur dit : je suis enceinte ! Alors il éclate de joie : ça y est, c’est formidable, je suis père ! De même qu’à la naissance de l’enfant, le père pose un acte d’adoption par lequel il reconnaît comme son enfant, celui que elle vient d’enfanter. D’ailleurs, pour le droit civil depuis l’antiquité, la mère est en principe toujours certaine, c’est celle qui met l’enfant au monde ; tandis que le père est présumé être l’homme qui vit avec la mère.

Pour bien comprendre cela, il faut prendre en compte que la paternité n’est pas une « maternité bis ». La paternité n’a pas besoin d’être d’abord viscérale pour être réelle : mais elle se donne dans l’exercice de l’autorité. Autrement dit, le père ne transmet pas l’humanité à ses enfants en leur donnant le sein ou les biberons, même s’il peut en faire chauffer quelques uns, mais en façonnant en eux l’obéissance filiale, par les commandements qu’il leur donne. Nous avons dans le prophète Osée cette tendre image, appliquée à Dieu : Israël est pour moi un petit garçon, je lui prends les bras et je lui apprends à marcher. Mais plus profondément, comprenons quelle assurance, quelle force représente pour un enfant, l’obéissance à son père : « je fais comme papa m’a dit ! » Et voilà que c’est réussi ! Alors il revient tout heureux vers son père et lui montre ce qu’il a fait : et les deux exultent en cette œuvre commune, pour la joie de ce que le petit est devenu, « sur sa parole », en grandissant. Don mutuel et bienheureux du père et du fils, par la merveille du commandement et de l’obéissance, dans le juste exercice de l’autorité !

Dans le cas de Jésus, saint Joseph a façonné par son autorité, l’obéissance filiale du Christ, en laquelle toutes les fibres de sa sainte Humanité sont devenues capables d’exprimer sa Filiation divine, précisément dans l’obéissance jusqu’à la mort et la mort de la Croix, qui ferait notre Rédemption en même temps qu’elle glorifierait le Père, en lui offrant toute satisfaction. De sorte qu’au cours de la Passion, Jésus livre le secret de son âme, par ces mots qui font écho à ceux que nous citions tout à l’heure : « Voici qu’il vient, le prince de ce monde. Sur moi il n’a aucun pouvoir, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père et que je fais comme le Père m’a commandé. » A la Croix de Jésus se tenait sa Mère, debout dans le mystère insondable de sa compassion maternelle. Mais la participation de saint Joseph, pourtant déjà disparu à l’Heure de la Rédemption, consistait dans l’empreinte décisive sur la sainte Humanité du Verbe incarné, de son autorité paternelle.

On pressent alors ce que fait vraiment le Pape François lorsqu’il décrète brusquement une année de saint Joseph, elle même promue dans une année de la famille. Il ne s’agit pas simplement, comme le soulignent les médias, de mettre en lumière ceux qui servent dans l’ombre. Il s’agit surtout de confier à la prière de saint Joseph, intercesseur puissant aux multiples patronages, la restauration de l’exercice juste de l’autorité dans l’Église et dans le monde. Contre la déferlante totalitaire qui est en train de réduire en esclavage l’humanité tout entière, la juste autorité en participation de celle de Dieu, est le seul moyen d’avoir encore des hommes libres. Sans doute est-ce le cas de rappeler que le 13 octobre 1917, lors de la dernière apparition de Notre Dame à Fatima, tandis que les dizaines de milliers de personnes assistaient au miracle, « la danse du soleil », les trois petits pastoureaux, eux, avaient la vision de la Sainte Famille, de Notre Dame des Douleurs, de Notre Dame du Mont Carmel, saint Joseph portant l’Enfant Jésus, les deux bénissant le monde.

 

Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

18 mars 2021

 "Vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu."


On est frappé de sentir combien le Seigneur Jésus surplombe ses adversaires dans le temps même où il marche vers l'abaissement de sa Passion. C'est qu'il vient de Dieu et qu'il retourne à Dieu, submergeant toute iniquité par le torrent débordé de la miséricorde divine: de sorte que Dieu pourra pardonner en toute justice. Plus fort que nos péchés: lui seul peut transfuser la vie divine dans les coeurs où il n'y a pas l'amour de Dieu.

 

Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

17 mars 2021

 "Il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l'égal de Dieu."


Tandis que nous lirons saint Jean jusqu'à la Pentecôte, nous avons dans ce début du discours de Jésus après la guérison du paralytique de la piscine de Bezatha, le panorama des mystères chrétiens. L'Incarnation d'abord, avec l'évocation en filigrane de saint Joseph en même temps que Jésus révèle de façon primordiale sa filiation éternelle: le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu'il fait. Ensuite le mystère d'iniquité, avec Dieu repoussé en sa sublime Visitation. Ensuite le mystère de la piété, en qui nous sommes sauvés: je ne fais pas ma volonté mais celle de mon Père. Et finalement le mystère de la grâce: ceux qui entendent la voix du Christ et croient en lui reprennent vie dans leur âme; et de la rétribution universelle: ils sortiront de leurs tombeaux, les uns pour la vie éternelle, les autres pour être jugés.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, reprenant le dogme de Chalcédoine

 

16 mars 2021

 "Ne pèche plus, sinon il pourrait t'arriver pire encore."


Face au foisonnement de fécondité que le prophète voit sur les rives du fleuve jaillit du Temple, nous comprenons la fécondité de la grâce du Christ en son mystère pascal. Mais alors, pourquoi l'ahurissante stérilité de l'Evangile dans nombre de nos communautés? Peut-être parce que nous avons depuis des dizaines d'années, la détestable habitude d'évacuer sans même plus nous en rendre compte, des pans entiers de l'Evangile: ceux du combat spirituel et de la résistance au mal.

Prenons y garde: la rénovation de nos promesses baptismales au cours de la Vigile pascale, est précédée par la triple renonciation au péché, à ce qui conduit au mal, et à satan qui est l'auteur du péché.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

15 mars 2021

 "L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite."


L'oraison de la messe de ce jour est à méditer:

Dieu qui renouvelle ce monde au moyen de tes sacrements, fais que ton Eglise progresse par ces biens du ciel et ne manque jamais de tes secours ici-bas. Par Jésus Christ.

Plus d'une fois on s'est alarmé de voir émerger une Eglise qui en fait se passe bien facilement des sacrements, sans même parler de la gestion hallucinante de la crise sanitaire par les autorités ecclésiastiques qui n'ont pas échappé à la poussée délirante collective: mais qui s'en est réellement sorti? Or l'oraison affirme ici que le monde lui-même serait transformé par les sacrements. Comment s'en étonner? Ils sont des actions du Christ en personne, avec son Eglise et par ses ministres, et ils ont pour une part une efficacité ex opere operato, indépendante de la ferveur du ministre.. Encore faut-il qu'il célèbre le sacrement, et qu'il y ait au moins un fidèle pour le recevoir!

Nous découvrons là, l'horrible manque à gagner que représente ce qu'on appelle légèrement "le manque de pratique". Terrible manigance de l'adversaire qui fait perdre à l'Eglise sa substance surnaturelle, précisément dans son souci pseudo pastoral d'accompagner  et d'être avec: précisément ceux qui se retourneront contre les Chrétiens à l'heure du Jugement pour leur dire "Vous aviez reçu du Christ les moyens de notre salut, et vous ne les avez pas mis en oeuvre"; "nous étions dans le malheur et vous ne nous avez pas annoncé la Bonne Nouvelle"!

C'est donc bien le goût de Dieu qu'il nous faut retrouver de toute urgence, découvrant alors dans les sacrements non seulement le gage de notre vie éternelle, mais aussi le secours ici-bas du Maître qui a promis: Je Suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

14 mars 2021

"Crois-tu au Fils de l'homme?"


Aujourd'hui, Dimanche de la mi-Carême, dit de Laetare. La joie est surtout pour nous de nous réjouir du cheminement de nos frères catéchumènes vers le Baptême, puisque nous célébrons aujourd'hui avec eux le deuxième Scrutin, tant la pénitence appelle en régime chrétien la joie de la réconciliation. Peut-être même celle-ci est-elle le ressort le plus saint de celle-là: en vérité, je vous le dis, il y a plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre vingt dis neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

13 mars 2021

 "Je ne suis pas comme les autres hommes."


Nous avons de nos jours dans la dimension de notre Eglise, une effrayante inversion de la parabole du pharisien et du publicain, comme l'a donné à voir, entre autres, la gestion de la crise sanitaire. La dernière réprobation a frappé ceux qui cherchaient à pouvoir encore participer au saint Sacrifice de la messe, et l'on a repoussé avec une dureté qui n'avait aucune retenue, ceux qui communiaient sur la langue. De telles fractures ne sont pas de génération virale spontanée: elles ont leur racine aux sources mêmes de l'acte de foi, dans l'ouverture à la grâce et l'esprit surnaturel. Il est encore temps de nous ajuster au Maître, après quoi viendra l'épreuve. Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

12 mars 2021

 "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu."

Peinture originale de Nadia Fornerod

C'est le Premier Commandement, source et sommet de tous les autres. Saint Augustin s'interroge: qu'est-ce qui est premier, l'amour ou les commandements? Et il répond: à l'évidence l'amour, car celui qui n'aime pas Dieu n'a pas de raison d'obéir à ses commandements. Des raisons, en fait il y en a plein, à commencer par celle-ci: le premier Commandement est inscrit dans toutes les consciences comme connaissance naturelle de Dieu, qui implique non seulement la connaissance de son existence, mais aussi celle de sa toute-puissance et de sa justice. La transgression appelle donc naturellement le châtiment. Mais le pire reste de ne pas aimer Dieu. Ce qui resplendit dans l'horreur de la Croix du Christ et sa gloire: il s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix; c'est pourquoi Dieu l'a élevé. La charité du Christ satisfait pleinement à l'amour de Dieu: il est désormais possible de l'aimer en Esprit et en Vérité, et de trouver en lui la Joie.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

11 mars 2021

 "La vérité s'est perdue, elle a disparu de leur bouche."


Pouvons-nous sonder l'abîme de perdition que représente un obscurcissement de l'intelligence tel, que l'on ne reconnaît plus l'amour dans la Personne de Jésus Christ? On est sans doute la proie du père du mensonge, qui n'est pas une alternative, mais l'horreur à l'intérieur même de l'esprit, qui nous détruira aussi à l'extérieur. Car il n'est pas notre ami, mais homicide depuis le commencement. Or, ce que nous envisageons spontanément au niveau individuel, nous avons beaucoup de mal à le concevoir au niveau collectif. Et pourtant, c'est la corruption de nos sociétés qui facilite l'égarement des personnes.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

10 mars 2021

 "Le ciel et la terre ne passeront pas que tout s'accomplisse de la Loi."

Sculpture originale de Luc Vandevelde

De la façon dont Jésus s'exprime, on dirait que la Loi elle-même est comme une prophétie. Et de fait, Jésus accomplit toutes les Ecritures. Ici, les remplissant de sa charité infinie. Oserons-nous regarder, les trois Jours saints de Pâques, comment Dieu accomplit lui-même les Commandements qu'il a promulgués sur la montagne?



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

09 mars 2021

"Humiliés aujourd'hui sur toute la terre, à cause de nos péchés."

 

 "Pardonner de tout son coeur" qui peut même l'envisager seulement? L'avertissement du Seigneur est pourtant sans équivoque. Quittons résolument les méandres indéfinis de la psychologie: le pardon est théologique. C'est dans la foi que nous puisons en Dieu la décision de renoncer à la vengeance, et ensuite de demander au Seigneur, lui qui va juger, de bénir ceux qui sont la proie du mal plus dangereusement encore que ceux qui le subissent. Saint Paul ajoutait à ce propos: "ainsi tu amasses des charbons ardents au-dessus de sa tête"! L'avenir dira si ce sont des charbons de miséricorde ou de châtiment.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

08 mars 2021

 "Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin."


En ces temps de sécularisation virulente accélérée, il est important de nous redire que Dieu est tout-puissant, et Jésus est vainqueur. On a eu souvent l'occasion d'y insister: les vérités de la connaissance naturelle de Dieu ne sont pas invalidées par la révélation chrétienne, mais purifiées, assumées, élevées, dans la personne du Christ qui récapitule en lui toutes choses.

IL ne faudrait pas non plus sous-entendre que désormais, il laisserait tout à la charge de l'Eglise et des chrétiens, alors qu'il en est la Tête bien vivante, sans qui le Corps mystique ne serait plus qu'un cadavre. A cet égard, l'autoréférentiel, l'autocélébration sont une lèpre qui débouche sur les pires abus, dont la source, indiquait le pape émérite, sont les abus de pouvoir, et les abus de pouvoir dont on se rend complice en ne protestant pas contre.

Proclamons alors, c'est souverainement libérateur et pacifiant, que rien n'arrive que Dieu ne le veuille ou ne le permette en vue d'un plus grand bien, et c'est à cette aune que sera jugée notre collaboration. Tout est dans sa main et la Providence qui conduit sa créature humaine à travers ombres et lumière, ne se trompe jamais en ses desseins.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

07 mars 2021

"L'amour de ta maison fera mon tourment."


 Ce Dimanche accueillait l'Appel décisif des catéchumènes pour le Diocèse aux Armées, suivi presque immédiatement par la célébration du premier Scrutin, pour cause de calendrier contraint. La coïncidence des lectures souligne dès lors la volonté du Père, comme armature de la vie chrétienne, coeur du Coeur du Christ et de sa Mère, essence du culte nouveau en esprit et en vérité.

J'ai pour moi une nourriture que vous ne connaissez pas. Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger? Ma nourriture, c'est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

06 mars 2021

 "Son père sortit le supplier."


La parabole de l'enfant prodigue est l'un de ces passages de l'Evangile où l'on voit que notre conversion, ou l'acte de foi qui nous est demandé, est en fait double. C'est ainsi que devant Jésus crucifié, il faut croire que c'est l'Heure de sa gloire, et croire également qu'il ressuscitera le troisième jour. De même, il y a deux fils dans la parabole, qui nous invite à une double conversion: revenir au Seigneur lorsque nous l'avons quitté, ou nous relever après nos chutes, c'est le fils cadet; mais encore croire que tout est à nous et que nous sommes au Christ et que le Christ est à Dieu, c'est le fils aîné.

La grande révélation sera toujours pour nous confondante, en même temps qu'elle est notre exaltation même: toi mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Foi et espérance magnifique d'où procède aussi la charité: il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

05 mars 2021

 "Ils respecteront mon Fils."


Nous avons en première lecture, au Livre de la Genèse, une préfiguration bouleversante du Christ, mort et ressuscité, dans la personne du patriarche Joseph. Ce que Jésus prophétise lui-même, tout en faisant encore une tentative d'ouvrir ses adversaires à la grâce. Méditation tout à fait bien venue en ce premier Vendredi du mois.

Mais peut-être pouvons-nous en profiter aussi, pour évoquer saint Joseph, le Juste de l'Evangile, que Dieu donne pour époux à la Vierge Marie. En cette année qui lui est consacrée, portant le nom du patriarche, il assure comme lui le salut de ceux qui se tournent vers lui, en distribuant les biens temporels en intendant fidèle, et plus encore en protégeant les chemins du Royaume et de sa justice.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

04 mars 2021

"Quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts.."


 Le coeur de l'homme est compliqué et malade, qui pourrait le connaître? Moi, dit le Seigneur, qui sonde les coeurs et les reins, afin de rendre à chacun selon ce qu'il fait. La prophétie de Jérémie éclaire bien l'évangile du mauvais riche et du pauvre Lazare. Pensons que la foi est un don à recevoir et donc à demander en suppliant, parce qu'elle peut nous sauver éternellement. On est loin du compte. La miséricorde consistera sans doute, pour le genre de client que nous avons et que nous sommes, à briser d'abord notre arrogance: et c'est peut-être ce qui est en train de se passer.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

03 mars 2021

 "Les grands font sentir leur pouvoir."

Prière pour la France

Le 14 novembre 1945, Jésus dit à Van: Petit enfant de mon amour, écoute. Je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les Français me la récitent:

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un coeur ardent à répandre ton règne dans tout l'univers. Amen

Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche, elle jaillit de mon Coeur brûlant d'amour.


Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

Cycle 2021 de préparation au Mariage

 Nous mettons en ligne sur le blog Catéchisme et intelligence de la foi, les sessions de préparation au Mariage de quelques aumôneries militaires mutualisées de Paris et IdF. Cette année, ce sont des extraits de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia lus et commentés.

Session 1

 

Session 2


Session 3

 

Session 4 (à venir)

02 mars 2021

 "Ils disent et ne font pas."


Le Seigneur ne vise jamais d'abord notre comportement moral: il interpelle toujours essentiellement notre foi. Ils disent et ne font pas; si vos péchés étaient comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme neige. Croyons-nous vraiment à l'efficacité de la grâce, ou bien sont-ce des paroles, des paroles, des paroles, et pour ce qui est d'obtenir des résultats, c'est réservé au monde et à l'arrogance de la techno-science? Pour le dire autrement: notre Eglise vit-elle encore des Sacrements, et pense-t-elle qu'ils portent aussi le remède dont nous avons besoin, en véritable secours de Jésus pour ceux qu'il aime?




Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

01 mars 2021

 "La mesure dont vous vous servez pour les autres, servira aussi pour vous."


On ne peut démêler les questions d'offense, de pardon, de justice, d'amour et de miséricorde, que sur fond de vérité. C'est la raison pour laquelle il nous est difficile d'en parler et plus difficile encore de le vivre.. en vérité. Cela tombe d'autant plus mal que nous sommes en une époque de grande iniquité, et que les occasions et la nécessité d'exercer "toussa" se donnent presque en continu. Jésus, lui, commence toujours du sommet, pour ensuite s'abaisser: seule la foi nous permet de nous hisser en Dieu pour l'y retrouver. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux: ce n'est pas un idéal, mais le don qui nous est fait si nous écoutions autre chose que le monde.

Le mot de mon ami, le curé du Puy, qui reprend pour une part ce que je lui écrivais récemment