28 août 2021

Bénédiction d'un Mariage

 "Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas."


Aujourd'hui, célébration d'un mariage. L'occasion de souligner que le couple et la famille sont la cellule de base de la société: cette dernière se délite de mépriser les familles et de gommer la différence complémentaire des sexes, en confondant l'indifférenciation avec l'égalité dans la dignité naturelle de toute personne humaine, créée par Dieu à son image et ressemblance, homme et femme.

Dès lors qu'il n'y a plus de père, l'autorité se dégrade en tyrannie, dont le cas emblématique est de ne plus interdire le mal et d'ordonner le bien sous peine d'amende! dans une inversion abominable qui subvertit tout l'ordre juridique.

Refuser a priori Dieu comme source de toute autorité, contrairement à ce qu'affrime l'Evangile, c'est se condamner tôt ou tard à cette dégradation de toutes les fonctions régaliennes. Je n'irai pas jusqu'à vous donner l'éthymologie du mot "régalien"...



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

22 août 2021

 "Voulez-vous partir, vous aussi?"


"Cette parole est dure, qui pourrait l'entendre?" L'Evangile de ce Dimanche désigne là les paroles que nous n'avons pas entendues Dimanche dernier, pour cause d'Assomption de la Vierge Marie: ce sont celles qui désignent la révélation du mystère eucharistique et affirment la réalité de la transsubstantiation. Mais pour nous, elles renvoient immanquablement aux mots de saint Paul dans la deuxième lecture, qui viennent de résonner: Femmes soyez soumises à vos maris.

Parole inaudible de nos jours, parce que nous avons une conception et une mise en oeuvre dévoyée de l'autorité, situation possible parce que beaucoup ont une âme d'esclaves. Dès lors que l'on retrouve le vrai sens de l'autorité dont la source est Dieu lui-même, on comprend qu'elle n'écrase pas ceux sur qui elle s'exerce, mais suscite au contraire ce que chacun a de meilleur et l'ordonne à la mise en oeuvre du bien commun.

La question alors rebondit: pourquoi l'Apôtre attribue-t-il l'autorité à l'homme et non pas à la femme ou aux deux, car c'est le couple humain originel qui est l'image de Dieu et sa ressemblance dans l'amour? Oui, précisément, et c'est  en regardant ce que nous sommes que nous pouvons répondre: nos corps sont porteurs de ce sens que tant se désolent d'avoir perdu. Pourvu qu'on n'oublie pas qu'il s'agit de colorations, de nuances à l'infini, dont l'harmonie toujours vivante fait la richesse de ce que nous sommes.

La femme a un rapport à la réalité, plus enveloppant, plus global, la vie est déjà là, elle est en elle et elle la nourrit de sa propre substance. L'homme, lui, s'y rapporte dans un deuxième temps, une sorte de distanciation, qui est celle de la décision et ensuite on fonce. On pourrait dire que l'homme fait de son corps un rempart qui défend, tandis que la femme fait de son corps une demeure qui accueille et qui nourrit. Tandis que la maternité est révélée à la femme du dedans de son être même, l'homme accède à la paternité sur la parole de son épouse, et c'est par la parole aussi qu'il peut participer à ce qui se vit en elle, par elle, pour elle.

Nos sociétés reposent sur la différenciation complémentaire de ces rôles, et lorsque cela se perd, elles courent le risque de se détruire.



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation

 

08 août 2021

 "Comment peut-il dire maintenant: Je suis descendu du Ciel?"


La réponse à la question des Juifs dans l'Evangile de ce Dimanche est: le mystère de l'Incarnation. Celui qui est éternellement Dieu, la deuxième Personne de la sainte Trinité a commencé d'exister, sans cesser d'être Dieu, aussi en son corps et son âme, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation; en sa sainte Humanité par laquelle tous les biens du Ciel nous sont accessibles, puisque Celui-là est en Personne vrai Dieu et vrai Homme. 

Il est remarquable que la Tradition termine toutes les messes, la Messe libre à perpétuité, par un dernier évangile qui est providentiellement celui du Prologue de saint Jean; et les derniers mots de chaque messe sont donc ceux-ci: et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient du Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité."



Le mot de mon ami, le curé du Puy, avec son aimable autorisation