05 septembre 2024

Dimanche XV après la Pentecôte - Loublande

 


Il est touchant de voir le Seigneur entrer familièrement dans nos conversations : si l’un de vous vient à tomber, aidez-le à se relever, en pensant que vous-mêmes pouvez être tentés ; aidez-vous les uns les autres à porter le poids de cette vie, car chacun de vous a son fardeau. Plus inquiétant, par contre, cet avertissement de l’Apôtre : ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu ; on récolte toujours ce que l’on a semé. Il nous faut donc battre notre coulpe, et tout d’abord nous-mêmes, c’est à dire la sainte Église.

Nous n’insisterons pas sur les apparitions de Notre Dame à Fatima, dont nous avons parlé récemment, sinon pour cette réflexion de la Vierge Marie : il le fera, mais comme pour le roi de France, ce sera tard. Car la même année 1917, comme pour le roi de France, le président de la république reçoit par Claire Ferchaud la demande du Christ de mettre son Sacré Cœur sur le drapeau : la France sera alors grand vainqueur de la Guerre, et redeviendra en peu de temps la première Nation du monde. Poincaré ne tient pas sa promesse, au moins, d’en parler au Parlement ; Claire lui écrit : vous avez reculé devant des lâches, et vous ne considérez pas Dieu qui a son éternité pour punir. On ne se moque pas de Dieu. La petite communauté est donc fondée pour expier ce nouvel affront, mais en 1920 tout est interdit par le Saint Office : la politique s’en est mêlée. Monte alors la Promesse inouïe de la Messe Perpétuelle, encore empêchée par l’archevêque du lieu, mais redoutable perspective : je régnerai malgré eux. On ne se moque pas de Dieu.

Dans les années 40, Jésus s’adresse à son Vicaire, Pie XII, par Maria Valtorta à qui il a inspiré l’oeuvre monumentale de l’Evangile tel qu’il m’a été révélé, et de nombreuses dictées plus énormes les unes que les autres : j’ai donné cette Oeuvre, pour une nouvelle évangélisation, tandis que s’avance vers toi et vers la Chrétienté tout entière, le dragon ; afin que grandisse la connaissance de ce que je suis, car sans moi, les gens de ce temps-là ne pourront tenir. Pie XII recommande que l’on publie l’oeuvre sans état de son origine céleste ou non : ceux qui liront comprendront. Dès la mort du Pape, l’Oeuvre est mise à l’Index ; et à la suppression de celui-ci dans les années 60, l’Evangile tel qu’il m’a été révélé reste plombé par cette marque. Des années plus tard, la nouvelle évangélisation lancée par saint Jean Paul II absorbera les forces vives de l’Église avec les fruits que l’on sait : à ces grands rassemblements, les Jeunes étaient super contents ; on n’a pas trop regardé ce qui se passait sous les tentes, mais ils ont fait une sacrée expérience de Dieu ; on ne les voit pas à la messe le Dimanche, mais ils préparent déjà le prochain rassemblement. On ne se moque pas de Dieu.

Fin des années 80, début des années 90, en réponse au défi amical du Pape, la communauté scientifique mondiale conclut à l’authenticité du Saint Suaire de Turin. Au symposium de Paris, puis de Rome, la centaine de scientifiques représentant nos sciences les plus pointues, sollicitées par l’Homme du Linceul depuis plus d’un siècle, ovationne à l’unanimité, y compris ceux qui avaient commis la datation foireuse au Carbone 14, la conclusion mise en forme par Arnaud Aaron Upinsky : cet objet ne peut scientifiquement pas être autre chose que le linge vu par Pierre et Jean dans le tombeau vide le matin de Pâques. Et il noue ainsi la gerbe de toutes les autres preuves : l’Impression-Retrait-Sans-Contact du Corps de Jésus de Nazareth ; il a quitté le linceul sans aucune trace de corruption, et sans que les fibrilles du tissu et les taches de sang ne soient tirées. Le Saint Suaire est donc la relique de la Passion du Christ par ses blessures et le sang qui coulait alors qu’il était encore vivant ; de sa Mort, par le sang sorti de la plaie de son côté quand il était déjà mort ; et par l’I.R.S.C. de ce que les Evangiles et l’Église appellent depuis deux mille ans, sa Résurrection. Mais depuis quarante ans, on en est encore au Carbone 14 et à cette icône bouleversante qui nous montre jusqu’où peut aller l’amour pour le prochain. On ne se moque pas de Dieu.

XXI° siècle, 2021, tentatives renouvelées de réduire puis interdire définitivement la Sainte Messe promulguée par saint Pie V à perpétuité, couverte par la Bulle Quo Primum Tempore, et protégée par l’indignation de Dieu tout-puissant et des Apôtres saint Pierre et saint Paul. Pendant ce temps-là, l’humanité succombe dans l’esclavage des grands prédateurs mondiaux, et les institutions ecclésiastiques elles-mêmes s’effondrent dans la corruption de leurs propres abus. On ne se moque pas de Dieu.

Pour ce qui est de la France, évoquons simplement tous ces musulmans, venus à l’origine pour travailler, et que le regroupement familial a durablement implantés : au lieu de leur partager aussi les richesses spirituelles de notre patrimoine et de la connaissance inouïe de Jésus Christ depuis cinquante ans, nous les avons repoussés vers les pires d’entre eux. Et nous avons maintenant des couteaux fous qui se répandent partout en cherchant où est le bar. On ne se moque pas de Dieu. Mais que dire, de cette remarquable moralisation de la vie économique, 1973 ; qui était donc au pouvoir ? Il n’est pas juste que l’État emprunte, auprès de ses propres citoyens, l’agent qui lui permettra de mener les grands projets qui développeront le pays et amélioreront la condition de tous, car étant finalement son propre argentier, il serait tenté d’augmenter toujours ses dépenses. Il faut désormais qu’il emprunte l’argent auprès des banques, dans une saine régularisation de la concurrence de tous. Les 3000 milliards de dette publique à ce jour, sont donc aux mains de banksters étrangers et de leurs actionnaires et autres clients, qui n’auront aucun état d’âme à venir se servir au titre de leurs créances, le moment venu ; et ne manquent pas, en attendant, de peser sur les décisions et autres processus sociaux et politiques à leur profit, soyons en sûrs. On ne se moque pas de Dieu.

Or justement, l’Evangile de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, nous indique clairement ce qu’il va se passer. Jésus Christ, de sa propre initiative, personne ne lui a rien demandé, arrête le cortège funèbre. Il interpelle le mort : jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort revient à la vie, et il le rendit à sa mère. Elle est donc accessible depuis bien longtemps, cette immortalité que fait miroiter le Nouvel Ordre Mondial dans son délire pour mieux aveugler ses proies. L’un d’eux était interrogé par un journaliste : pensez-vous que Dieu existe ? Réponse glaçante de l’autre : pas encore, mais nous y serons bientôt ! La Résurrection du Christ il y a 2000 ans, est promise aussi à ceux qui croient et persévèrent jusqu’à la fin dans la bienheureuse espérance, gratuitement et sans rien payer. Maintenant, c’est donc par une intervention souveraine et puissante, gagné de pitié pour tous les malheureux, ces petits du Seigneur comme les appelle la Bible, que Jésus Christ va chasser les méchants de son Royaume, et éradiquer les impies de la terre. Curieusement, on ne l’envisageait plus, alors que c’est l’enseignement constant de la Révélation, dans Ancien et le Nouveau Testament, et pratiquement à toutes les pages. Ceux qui se croient éternels et tout-puissants vont disparaître vers leur châtiment ; le Seigneur vient libérer les siens, et faire toutes choses nouvelles, car le monde d’avant s’en est allé. Il couronnera ainsi l’intercession glorieuse du Cœur immaculé de sa Mère, en instaurant son Royaume. On ne se moque pas de Dieu.

04 septembre 2024

Messe votive le Samedi en l'honneur de la Vierge Marie - Loublande

 

L’Evangile que nous venons d’entendre nous invite à nous arrêter quelques instants sur le pivot de la vie spirituelle de chacun d’entre nous, qui est aussi la croix des faits de Loublande : comment conjuguer la fidélité absolue à ce que nous recevons du Ciel, avec l’abandon et la confiance, la docilité, qui est au-delà de l’obéissance héroïque, un consentement de tout l’être ?

C’est ce que nous voyons en Claire. Elle est totalement fidèle à ce qu’elle reçoit d’En-Haut, au point de dire, à propos des prêtres qui passent : aucun d’entre eux ne peut être Apôtre de l’Agneau ; ils sont trop humains, et dans l’esprit du monde. Et à propos des petites Sœurs dans les début de la Communauté : comme elles sont imparfaites ! Et elle se voue à leur formation. Elle s’abandonne à la volonté de Dieu, et c’est l’obéissance héroïque, et c’est le consentement de tout l’être à l’enfouissement, à l’enterrement, pour une résurrection.

C’est ce que nous voyons aussi en sainte Jeanne d’Arc : la mission reçue du Ciel, c’est de mener le roi se faire sacrer à Reims. Envers et contre tout : mission accomplie ! Alors ses Voix lui disent : nous serons toujours avec toi, désormais prends tout en gré, c’est-à-dire consens à tout. Et c’est l’arrestation à Compiègne, puis vendue par les Bourguignons aux Anglais, ensuite l’emprisonnement et le procès. Alors qu’elle toise de bien haut ses juges ecclésiastiques, dont le Cardinal d’Angleterre, voici qu’elle faiblit une fois, reconnaissant que ce n’était peut-être pas ses Voix. Rentrée dans son cachot, ses Voix lui disent : qu’as-tu fait ?! Alors elle se reprend, et à la sessions suivante du procès, qui sera dès lors la dernière, elle dit que cet aveu lui a été extorqué et que oui, tout est du Ciel. Ses juges alors exultent : la voilà relapse, elle est revenue à son erreur, ils vont pouvoir la brûler. Réhabilitée quelques années après, puis béatifiée et canonisée au XX° siècle, elle est patronne secondaire de la France.

Saint Joseph : il est en présence de la Mère de Dieu et du Verbe incarné ; mais c’est lui qui exerce l’autorité dans la Sainte Famille. Ce n’est pas l’Enfant qui dit : Maman, dis-lui qu’on doit partir ! C’est lui qui reçoit d’En-Haut l’avis qu’il faut fuir, et la nuit-même il prend l’Enfant et sa Mère et se retire en Egypte, sauvant le Trésor de Dieu et de notre Rédemption. C’est lui encore qui discerne, après que le Ciel lui ait fait savoir la mort d’Hérode, qu’il vaut mieux s’éloigner du pouvoir central politique et religieux : ils retournent donc à Nazareth, en Galilée.

La Vierge Marie à l’Annonciation : la voici devenue à l’instant la Mère de Dieu. Que voyons-nous alors ? Non pas : je suis la Mère de Dieu, donc voici mes instructions, premièrement, deuxièmement, troisièmement, vous pouvez disposer. Mais : je suis la servante du Seigneur, que tout se fasse pour moi selon ta parole.

Le Verbe incarné : pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du Ciel ; par l’Esprit Saint il a prit chair, non pas dans, mais de la Vierge Marie et s’est fait homme. C’est elle qui lui tisse sa sainte Humanité de sa propre substance et façonne doucement le petit Cœur, qui à un moment commence à battre, le Cœur Sacré de Jésus ; nourri ensuite du lait de son sein, comme on vient de l’entendre, pour qu’il grandisse et se développe jusqu’à sa stature d’Homme.

Et dans sa Passion, lui qui avait enseigné, si on te frappe sur la joue droite, tends encore l’autre ; lorsqu’il reçoit la gifle du soldat : c’est ainsi que tu parles au grand Prêtre! Il fait d’abord la vérité : si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? Et seulement ensuite, il se livre à nos coups et à nos crachats, au procès devant Pilate et à la flagellation, à la Croix, puis à l’abîme : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? et plus profond encore : Père, entre tes mains je remets mon esprit. Et finalement : tout est accompli. Pourquoi dit-il : tout est accompli ? Parce que c’est là : la sublime adoration, la profonde action de grâces, l’intégrale expiation, l’irrésistible imploration.

Au fait, j’allais oublier : à la communauté des petites Soeurs, on récite chaque matin les Litanies de la Providence ; dont le refrain n’est pas : Mon Dieu faites que ceci, mon Dieu faites que cela ; mais : Providence de Dieu... secourez-nous, Providence de Dieu... secourez-nous, Providence de Dieu... secourez-nous.

Messe votive le Vendredi en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus - Loublande

 

 

Nous célébrons aujourd'hui la messe en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus. L’épître nous invite à sonder la longueur, la largeur, la hauteur, la profondeur de cet amour du Christ qui surpasse pourtant toute connaissance. Spontanément nous pensons à l'infini de l'amour de Dieu, puisque le Christ est vrai Dieu ; alors qu'il s'agit de la charité qui est dans son cœur humain, dans son Âme avec une intelligence, une mémoire, une volonté, et de son Corps avec ses mains et ses pieds, en tout semblable aux nôtres, sauf le péché justement. Et pour cela nous allons nous arrêter quelques instants sur l'invocation Cœur Sacré de Jésus broyé à cause de nos péchés ayez pitié de nous ; et non pas comme on le dit souvent et plus superficiellement : broyé par nos péchés. Un peu comme on représente le Cœur immaculé de Notre-Dame à Fatima, entouré d'épines et chaque épine est une offense au Cœur immaculée de Marie qu'un acte de réparation n'a pas enlevé. Ainsi le Sacré-Cœur de Jésus serait-il broyé par nos péchés ; un peu comme s'ils se cristallisaient en deux meules avec la chair du Cœur du Christ broyé entre ces pierres toujours en mouvement.

En réalité les choses sont plus profondes que cela, et la formule de Claire Ferchaud est merveilleuse de précision théologique: certes nos péchés sont chacun une offense qui touche le Cœur de Jésus, mais ils provoquent en son Cœur un effet sans commune mesure avec ce qu'ils sont en eux-mêmes. Ils maintiennent le Cœur de Jésus comme une fournaise incandescente qui brasse continuellement son amour et sa souffrance. Car s'il n'aimait pas ces hommes pécheurs, peut-être bientôt endurcis mais pas encore, les péchés par eux-mêmes ne suscitent pas l'amour mais la colère, la justice et le châtiment: de sorte qu'à strictement parler, le Cœur Sacré de Jésus n'est pas broyé par nos péchés mais à cause de nos péchés, par son Amour et par sa Souffrance qu'il offre pour les péchés passés, présents et futurs en réparation ; et il s'offre encore lui-même en Personne pour être notre expiation, lorsqu’il voit tous ceux qui rendront vaine pour eux sa Passion.

On peut essayer de le comprendre en pensant à la Compassion bienheureuse du Cœur immaculé de Marie : indicible consolation, mais que le diable en cet instant lui transforme en ultime tentation. Elle souffre parce qu'elle l'aime et lui en est profondément consolé : maman au moins, sait et comprends ! Mais l'adversaire porte de nouveaux coups : non seulement ta passion ne servira pas au plus grand nombre, mais tu n'as même pas pu préserver ta Mère d'une si horrible souffrance; d'ailleurs pourquoi souffre-t-elle ? à cause de ta folle prétention à te dire le Fils de Dieu et le Rédempteur du genre humain. Arrête tout ça et descend de la Croix, va la consoler, fils indigne. Mais s'il n'y avait pas nos péchés, ces deux Cœurs seraient comme un seul cœur dans la béatitude de la plénitude de grâce qui leur est commune, dans l’Effusion de l’Esprit Saint sur le Verbe incarné et la Mère de Dieu. Cœur Sacré de Jésus broyé à cause de nos péchés, ayez pitié de nous !

D'autant qu'on sait, depuis, que le cœur peut être brisé par l'excès des angoisses et de la souffrance. De sorte que le Cœur Sacré de Jésus était déjà béant dans sa poitrine, lorsque le soldat lui ouvrit le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage et celui-là sait qu'il dit vrai. Ce que confirme le grand cri lorsque Jésus meurt: ce n'est donc pas le coup de lance qui a ouvert le Cœur du Christ, mais son trop grand amour et l'excès de sa souffrance.

20240829 : Décollation de saint Jean Baptiste - Loublande

 Chapelle inachevée de la Forteresse du Mont Valérien


L’Evangile que nous venons d’entendre nous montre toute l’abjection du pouvoir, jusqu’à l’écœurement, jusqu’au découragement. Mais ce n’est pas cela qu’il faut regarder : il faut lever les yeux vers les réalités qui surplombent ces turpitudes. Nous retiendrons ici à Loublande, bien sûr, « Voici l’Agneau de Dieu » par quoi saint Jean Baptiste désigne le Christ, le Verbe incarné au milieu de nous, en même temps qu’il se présente lui-même, car il est le Précurseur. Il est mort pour la droiture de sa parole, en témoignage à la Lumière, puisque Jésus est né, est venu dans le monde pour une seule chose : rendre témoignage à la vérité ; quiconque est de la vérité, écoute sa voix.

Saint Jean Baptiste est décapité dans son cachot sans revoir le jour, mais en réalité il était déjà passé tout en Dieu bien avant. Nous lisons en effet au chapitre 3 de l’Evangile selon saint Jean, que certains disciples du Baptiste, alors que les meilleurs étaient partis derrière Jésus, viennent lui dire : voici qu’il baptise aussi, et tous vont à lui ; bien que Jésus ne baptise pas lui-même, mais seulement ses apôtres. Alors saint Jean Baptiste leur répond : aucun homme ne peut s’attribuer ce qu’il n’a pas reçu d’en-haut. Vous-mêmes m’êtes témoins que j’ai dit : je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant lui. Celui qui a l’épouse, est l’Epoux ; et l’ami de l’époux qui se tient là et qui entend sa voix, est ravi de joie. Telle est ma joie, et elle est parfaite : il faut que lui grandisse et que moi, je diminue.

Oserons-nous le parallèle avec la Vierge Marie, tellement au-delà du Baptiste, lorsqu’au pied de la Croix, il semble que Jésus qui va mourir, anéantisse sa Maternité divine en lui disant : Femme voici ton fils, en visant saint Jean. Elle consent, et dans une douleur indicible, sa Maternité divine se prolonge alors en maternité universelle : Mère de Dieu, Mère du Christ, mère de l’Église, mère des pasteurs, mère des fidèles, mère de tous ceux qui seront sauvés par la Croix de son Fils, de génération en génération. Elle qui avait enfanté sans douleur par le privilège de sa Virginité perpétuelle, la Tête, Jésus Christ, enfante là le Corps tout entier de l’Église, dans une souffrance telle qu’elle est la reine des Martyrs, et en vérité co-rédemptrice, dans cette participation unique à la Passion du Seigneur.

Chacun pourra s’essayer à voir dans une telle plénitude de grâces, le reflet de ce que fut la souffrance de Claire, qui a porté d’avance, dans le Cœur Sacré de Jésus broyé à cause de nos péchés, tout ce que serait la promesse inouïe de la Messe Perpétuelle ; tandis qu’elle se tient sous un Ciel d’airain que rien ne pourra plus ouvrir, sinon la descente sur les Rinfilières, de la sublime adoration, de la profonde action de grâces, de l’intégrale expiation, de l’irrésistible imploration. Non pas une œuvre par laquelle nous allons nous dédouaner devant Dieu de toutes les horreurs du monde et de la France et de l’Église, mais une Immensité qui se sera vécue en nous, et en Qui nous vivrons éternellement.

20240825 : Dimanche XIV après la Pentecôte/ saint Louis de France - Loublande

 

 

Nous sommes aujourd'hui le 14e dimanche après la Pentecôte et le 25 août est la fête de Saint-Louis de France. Notre messe est toute tendue, comme reliée en pointillés aux messes successives qui seront célébrées cette nuit, s'il plaît à Dieu, pauvre préfiguration de la Messe Perpétuelle qui devient désormais, aussi, le fer de lance de notre esprit chrétien .

Nous l'avons entendu dans l'épître de saint Paul aux Galates : voici les œuvres de la chair, mensonge, meurtre, calomnie, obscénité, le sang coule à flot, diffamation, horreur ; tous ceux qui commettent ces abominations n'hériteront pas du Royaume. Alors que les fruits de l'Esprit sont justice et joie dans l'Esprit Saint, foi espérance et charité : contre ces choses, il n'y a pas de loi ; même coupés en petits morceaux et brûlés à petit feu, rien ni personne ne peut nous empêcher d'aimer Notre Seigneur et de croire à la vie éternelle. Voilà la victoire sur le monde : c'est notre foi, dit aussi saint Jean.

Et dans l'Évangile : vous ne pouvez pas servir Dieu et l'argent. Tous nos chefs sont des banquiers : anciens présidents de la Commission européenne arrivant des banques et retournant vers les banques après leur mandat prétendument politique ; le président du Conseil italien, ancien directeur de la Banque Centrale Européenne est parti après son mandat vers une banque, probablement de la City de Londres. Un autre ne sortait pas de nulle part, mais arrivait d'une banque étasunienne où il était quelque chose, et espérait peut-être y retourner en étant devenu quelqu'un, après ses mandats. Mais Jésus-Christ a indiqué avec précision où sera célébrée la Messe Perpétuelle : c'est pourquoi la France est une pièce maîtresse du dispositif. Pour bien comprendre les jours où nous sommes il faut se reporter au pied de la Croix de Jésus il y a 2000 ans. Pensons-y, tout à l'heure, lorsque nous serons à la grande croix des Rinfilières.

Le drame s'est joué quelques heures avant et plus rien ne peut l'arrêter. Dans l'Ancien Testament, le Seigneur Dieu a choisi les Hébreux comme son peuple au milieu des nations païennes ; et Yahvé est le roi d'Israël et son messie à venir. Au tribunal de l'Empire, les chefs des prêtres et les Juifs prennent le procurateur en otage : si tu le relâches, tu n'es pas l'ami de l'empereur ; quiconque se fait roi, s'oppose à l'empereur. Abasourdi, Pilate demande : vais-je crucifier votre roi ? Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur ! Pilate, alors, ordonne que l'on crucifie Jésus, avec cette écriteau : Jésus de Nazareth Roi des Juifs. Ce que voyant, les grands prêtres horrifiés : il ne fallait pas écrire roi des juifs, mais cet homme a dit : je suis le roi des juifs. Et Pilate : quod scripsi, scripsi ; ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. Saint Jean souligne dans son Evangile que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec, de sorte que tous pouvaient le lire. Quand Jésus meurt, le rideau du Temple se déchire de haut en bas, marquant la fin du Temple, duquel bientôt il ne restera plus pierre sur pierre : tout sera détruit. Et il ne reste pour seule espérance aux Juifs, que de se convertir au Christ à la fin des temps, en recevant son Baptême pour être sauvés

Après sa résurrection le Christ a fait la France, pour qu'elle soit son royaume particulier dont le roi humain ne serait que son lieutenant. Il élevait ainsi la France au-dessus des autres nations, afin d'étendre son règne sur elles non par conquête brutale, mais par la faveur et l'envie de lui ressembler qu'elle susciterait partout. Et de fait, rapidement, le royaume de France est devenu le premier dans le monde et a rayonné universellement malgré les chutes et le relèvement de nos pauvres fidélités. Pendant 1300 ans, et après l'abolition en France du droit divin pour un régime constitutionnel terriblement instable, on n’avait jamais vu ce qui vient de se passer : prenant en otage le monde entier sous prétexte des Jeux Olympiques, tous les pays représentés soit par leurs athlètes soit même par les chefs d'État présents à la cérémonie d'ouverture, la France a déclaré officiellement à la face des Nations et devant les dizaines de millions de spectateurs en mondovision et repris sur internet : voici celui à qui j'appartiens et que je sers ; ce n'est plus Jésus-Christ mais son adversaire, satan ! Et le monde a frémi. Mensonge terrifiant, qui a reçu son démenti dès le lendemain soir, lorsque la capitale fut plongée dans les ténèbres les longues minutes d'un black out complet, tandis que le Sacré Cœur de Montmartre restait illuminé.

Car dans l'Alliance nouvelle et éternelle, on n'est pas rejeté : on est châtié puis relevé, comme une résurrection. Le Christ va donc reprendre possession de son royaume, qu'on le veuille ou non, de gré ou de force : toujours vainqueur, je règne et je commande, lit-on autour du Sacré-Cœur dans la salle du chapitre de la communauté ; et tout ce qui s'opposera à lui va disparaître. Oh, mon Dieu, mais ça va être affreux ! Mais ce qui est affreux, c'est le règne de tous ces démons ; et ce sera une formidable délivrance, quand Jésus-Christ les chassera de son royaume. Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, et toute chose vous sera donnée en plus.

Nous avons entendu dans l'Évangile avec quel tendresse il nous dit de regarder les moineaux : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n'engrangent, et pourtant votre Père les nourris ; vous valez plus que tous les moineaux du ciel. Et les lys des champs, même Salomon dans toute sa splendeur n'était pas habillé comme eux, qui paraissent le matin et sont brûlé le soir. Votre Père sait bien tout ce dont vous avez besoin. Quand Jésus-Christ passe à l'attaque, il veille aussi sur les siens et les protège.