L’allégorie de la bassine de fromage blanc ou de yaourt
Dans notre union au Seigneur, nous oublions trop souvent que nous ne sommes pas Dieu ! Ce qui est en lui toujours en plénitude, est chez nous limité et à reprendre sans cesse, dans une persévérance qui est don de sa grâce en même temps qu’elle fait notre mérite. Le texte précédent est peut-être difficile à suivre, entre la Somme et le latin, toussa ; c’est pourquoi nous avons ici avec tout le respect dû à un si éminent sujet, l’allégorie de la bassine de yaourt. Comme dirait saint Thomas, l’abîme entre la Réalité et la comparaison de comptoir, nous évitera paradoxalement le reproche d’atteinte à la sainteté de l’objet. Ainsi, chaque élément sera à sa place et dans son rapport aux autres éléments, et nous pourrons mieux comprendre.
La bassine de yaourt, inépuisable, représente le Mystère du salut, dans la sainte Humanité de Jésus-Christ Souverain Prêtre, et le Cœur immaculé de Marie et la sainte Église Catholique. La Messe, ce sont les pots mis à disposition par l’Église, présentés au Seigneur et qu’il remplit toujours à ras bord de yaourt. Autant de cuillerées qu’on peut prendre dans autant de pots représentent notre participation au mystère du salut : notre joie d’être sauvés, les vertus théologales, nos communions, la vie chrétienne nourrie par la grâce.
Remarquons qu’en cela la gloire de Dieu est toujours première dans le culte qui lui est rendu ipso facto, puisque c’est lui qui fournit le yaourt, et les pots, et les cuillères ; Il nous fait même manger cuillerée après cuillerée, comme la Vierge Marie aussi avec une telle patience, ne jouons jamais les grands : « une cuillerée pour Jésus, une cuillerée pour Marie, une cuillerée pour la conversion des pécheurs, une cuillerée en réparation etc... ».
Les cuillères sont de deux sortes : en bois, celles des Baptisés ; en argent, celles des Prêtres, car il y a entre le sacerdoce royal des Baptisés et le sacerdoce Ministériel une différence de nature et non de degré. Ce sont les cuillères en argent qui ouvrent les pots. Précisons néanmoins que la grande cuillère en bois de la fille de ferme mystique en son humilité, peut très bien emporter plus de yaourt, que n’en emporterait la petite cuillère en argent de l’abbé de cour.
Certains peuvent offrir des pots à leurs intentions, et toute l’Église en profite. Les pots peuvent être individuels, ou en batteries de quatre, six, huit, douze, seize, ce qui est impressionnant, avec chacun sa cuillère en argent pour l’ouvrir. On peut avoir un seul pot, éventuellement remarquable, avec plusieurs cuillères en argent, dans lequel chaque prêtre puise la mesure de l’intention qu’il honore : c’est la concélébration.
Les pots de yaourt « nature », sont ceux de la messe romaine traditionnelle, comme la Manne en son austérité pour la traversée du désert. Les pots de yaourt « sucré », sont ceux de la messe romaine actuelle en latin ; avec éventuellement les différents arômes de l’adaptation aux langues vernaculaires, comme Panem de caelis omne delectamentum in se habentem. Les pots de yaourt « aux fruits », sont ceux des vénérables rites orientaux catholiques.
A chacun de prolonger l’allégorie pour formuler ses questions et y trouver les réponses.
Basclergeensabots
La Vieille Poste 6 septembre A.D. 2025, premier Samedi du mois
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