Nous célébrons aujourd’hui, comme la Liturgie nous en donne la possibilité, la messe pour le Pape Léon XIV dont nous venons de suivre l’inauguration solennelle du pontificat Dimanche ; et la coïncidence liturgique nous fait entendre dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ». Le soir de son élection, le Saint-Père avait salué la foule massée Place Saint-Pierre en lui adressant les mêmes paroles de Jésus ressuscité : « la paix soit avec vous ». Nous avons immédiatement compris qu’il mettait son ministère sous le signe de l’artisan de paix.
Mais nous rentrons aussi du Pèlerinage Militaire International à Lourdes, anticipation prophétique de ce que pourrait être la paix des Nations : chacune avec son Drapeau, sa garde au drapeau, ses officiels et ses pèlerins, tous rassemblés dans la ferveur et la joie fraternelle, par Marie et auprès d’elle, la Mère de Dieu et notre Mère. Un peu la même vision que sur la place Saint-Pierre, en présence de chefs d’États et de gouvernements, avec les foules venues de tous les pays, et des drapeaux ça et là parmi les fidèles, malgré les recommandations de ne pas les agiter pour rester dans le recueillement et la joie fraternelle, rassemblés par le Saint-Père et auprès de lui.
On ne dit pas assez souvent que la sainte Eglise Catholique avec à sa tête Rome, est le seul cas dans toute l’histoire du genre humain, d’un rassemblement de toutes les Nations souveraines, dans une égale dignité dont l’ordre protocolaire est l’ordre alphabétique, dans la liberté des enfants de Dieu rassemblés par Jésus Christ à la gloire du Père. Vous cherchez la paix universelle ? Elle est là, réalisée et concrètement donnée ! C’est le seul cas dans toute l’histoire de l’humanité… Un peu agaçant, non ?... Oui ! Mais c’est comme ça, il n’y en a pas d’autre. Les empires ? Ils rassemblent les nations, dans une poigne de fer tyrannique avec ou sans gant de velours démocratique. Le sport ? On a vu ce que cela pouvait donner au Stade de France, avec les écossais ou les anglais, je ne sais plus.. Quant aux Jeux Olympiques : ah, l’universalisme retrouvé de l’Antiquité, mais tels sportifs ne sont pas autorisés à concourir sous les couleurs de leur pays ; et telle autre nation est carrément interdite de Jeux.. Alors ?
Alors, pourquoi Jésus Christ est-il donc le seul à apporter la paix aux hommes ? La fin de l’Evangile que nous venons d’entendre nous le fait comprendre : « voici qu’il vient le prince de ce monde, sur moi, il n’a aucun pouvoir ». Jésus Christ est le seul à apporter la paix au monde, parce qu’il a vaincu le Mal : non pas seulement étant vrai Dieu, mais aussi dans sa sainte Humanité, en tant qu’Homme. C’est ce qu’il explique juste avant : « le Père est plus grand que moi » ! Mais les Personnes divines ne sont-elles pas égales ? Certes. Mais lui, le Fils, Deuxième Personne de la Trinité, est le Verbe Incarné, « il s’est fait homme, se faisant semblable aux hommes » ; et juste après : « il faut que le monde sache que j’aime le Père et que je fais comme le Père m’a commandé ». Jésus Christ est le seul à apporter la paix au monde, parce que « reconnu à son aspect pour un homme, il s’est abaissé, se faisant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé et lui a donné le Nom qui surpasse tous les noms au ciel, sur terre et dans les enfers ».
Tel est le noyau mystique, le Coeur Sacré du mystère et du don de la paix, laquelle procède continuellement de l’offrande que Jésus Christ fait de lui-même, en expiation des péchés, pour la rédemption et le salut de ceux qu’il ne rougit pas d’appeler ses frères, quand il se présente au Père en disant : « me voici ! Moi, et les enfants que tu m’as donnés ». Quand surviendra le chaos et pour en sortir, fasse le Ciel que nous puissions nous en souvenir, et instaurer promptement la Messe Perpétuelle demandée depuis plus de cent ans.
La version apostolique de ce même mystère de la paix universelle, impliquant cette fois notre engagement chrétien, se trouve dans les derniers versets de l’Evangile selon saint Matthieu : « tout pouvoir m’a été donné au Ciel et sur la terre. Donc, allez ! De toutes les Nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à observer mon commandement. Et moi, Je Suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »
Nous l’avons vu il y a deux jours à Rome ; pendant trois jours à Lourdes. Voilà. C’est tout !
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