Bossuet disait dans un sermon auquel assistait le roi: l'homme ne s'avise jamais de se mesurer à son cercueil, qui seul, néanmoins, le mesure au juste. Le Pape François est mort; et soudain nous repensons, que celui qui comme ses prédécesseurs, avait le pouvoir suprême des "Clefs" entre les mains, n'était que le dépositaire d'un service, serviteur des serviteurs de Dieu, sur lequel il vient de passer en jugement au Tribunal du Christ.
C'est qu'on ne remplace jamais le Christ avec arrogance; on le rend présent avec crainte et tremblement, pour des fonctions qu'il exerce seul, et toujours lui-même en Personne : "in Persona Christi Capitis", dans la Personne du Christ, Chef et Tête.
Il est important de le redire, à cause de la dérive universelle, dans les sociétés et dans l'Eglise, d'une conception tyrannique de l'obéissance, comme soumission formelle à l'autorité. Alors qu'en réalité, l'homme doit toujours obéir en conscience, c'est-à-dire en se rendant compte de la vérité et de la justesse de ce qu'on exige de lui: il peut alors le donner librement, de tout son être, et même au prix de sa vie.
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